Dollar canadien : dépréciation en vue par rapport à la devise américaine

La Banque du Canada a relevé son taux directeur de 50 points de base (pb) à 3,75 % lors de sa réunion d'octobre, une augmentation inférieure aux attentes du marché. La Banque du Canada a évoqué plusieurs raisons de ralentir la cadence : inflation globale plus faible que prévu, baisse des prévisions de prix des entreprises, stabilité des attentes en matière d'inflation à long terme (graphiques 1 et 2). Lors de sa prochaine réunion, en décembre, la Banque du Canada pourrait procéder à une hausse de 25 à 50 pb*, celle-ci ayant clairement indiqué que les futures hausses seraient limitées, le temps de constater le plein effet des hausses précédentes sur l'économie.

La prudence de la Banque du Canada quant aux futures augmentations repose entre autres sur l'endettement des ménages. Les Canadiens sont en effet beaucoup plus lourdement endettés que les Américains (graphique 2). Ainsi, puisqu'un taux directeur plus élevé se traduit par des versements hypothécaires plus élevés, les Canadiens réduiront sans doute leurs dépenses plus énergiquement. L'écart entre les deux pays en matière d'endettement des ménages permet de supposer que la Réserve fédérale (la Fed) haussera davantage son taux directeur que la Banque du Canada.

*Cet article a été écrit avant l'annonce, le 7 décembre, de la hausse des taux de 50 points de base par la Banque du Canada.

LIRE L'ARTICLE

Articles connexes

  • 18 novembre 2024
    La saison de report des contrats à terme sur obligations canadiennes de décembre 2024 devrait commencer plus tôt que prévu, en raison de la faible participation au sein du marché américain aux alentours de l’Action de grâce. Le premier jour d’avis sera le 29 novembre 2024, avec livraison le 2 décembre, mais la partie liquide de la période de report vers les contrats de mars 2025 pourrait commencer le 22 novembre et s’étendre jusqu’au 27 novembre. Aux taux des opérations de pension à un jour actuel, soit 3,8 %, le Contrat à terme sur obligations du gouvernement du Canada de deux ans (CGZZ24) est le seul contrat offert à la Bourse de Montréal qui se négocie à une base positive. Quant aux contrats de mars, on prévoit que seul le Contrat à terme sur obligations du gouvernement du Canada de cinq ans (CGF) se négociera à une base positive durant sa période active. Les positions vendeur sur CGZZ24 devraient être livrées à la fin décembre; celles sur CGFZ24 (5 ans) et CGBZ24 (10 ans) seront probablement livrées au dé
    18 septembre 2024
    L’article met en lumière le contrat à terme d’un mois sur le taux CORRA (COA), dans le sillage du succès de son prédécesseur de trois mois. Le COA offre des occasions de négociation spéculative liées à la montée des taux CORRA dans la foulée du passage au règlement à T+1. Il s’agit d’un outil idéal pour gérer l’exposition aux taux d’intérêt à court terme et à la volatilité, ce qui permet aux négociateurs d’isoler les décisions de la banque centrale. Parmi les stratégies de négociation : les opérations simples sur contrat et les stratégies d’écart entre contrats à terme de 1 mois sur le taux SOFR ou les contrats à terme de trois mois sur le taux CORRA. L’article invite les participants à explorer les possibilités d’élaboration de stratégies, de négociation et de valorisation alimentées par la diffusion des cours en continu, des écarts acheteur-vendeur serrés et une dispense de frais pour les firmes de négociation pour compte propre admissibles.
  • 29 octobre 2024
    L’élection présidentielle américaine qui aura lieu le 5 novembre prochain pourrait avoir une incidence importante sur les marchés canadiens. Bien que ces derniers suivent généralement les tendances des États-Unis, les risques géopolitiques peuvent causer des divergences. Nous examinerons les résultats possibles de cette élection ainsi que leurs effets sur les taux d’intérêt canadiens, en nous gardant de toute rhétorique ou de commentaires partisans. Il est important de souligner que les promesses électorales ne sont souvent pas tenues en raison de divers facteurs, notamment des objectifs contradictoires, des imprévus géopolitiques et de l’opposition des autres partis. Même des politiques bien intentionnées peuvent être difficiles à mettre en œuvre dans la réalité.